mercredi 25 janvier 2012

Chroniques disques

Armitage Shanks - All Cisterns Go ! 7" (Braindart records)
 
Les Armitage Shanks ont annoncé courant octobre qu'ils arrêtaient après une vingtaine d'années d'existence. Triste nouvelle, mais peu surprenante étant donné qu'ils n'avaient rien sorti depuis 2005 (pour autant ils n'avaient pas arrêté de jouer et faisaient régulièrement des concerts). Ce 45t est sorti quelques semaines plus tôt et est composé de 4 titres tirés d'un LP qui n'est jamais sorti pour je ne sais quelle raison. Pas de surprise, on retrouve les Armitage Shanks où on les avait laissés, de l'excellent garage punk. J'ai une préférence pour la face B avec "No chance" ultra efficace et une super reprise de Mark Perry/Alternative TV "ATV". Ce sont des habitués des reprises des classiques punk 77/78 (ils en ont fait un album entier) et ils ont toujours su se les approprier et en faire quelque chose d'assez exceptionnel. Alors que bien souvent les groupes se vautrent complètement en faisant de pâles copies...  Les Shanks sont honteusement mésestimés, ils passent la plupart du temps soit pour de joyeux bouffons, leur nom (celui d'un fabricant de chiottes) et leurs paroles débiles n'y sont probablement pas pour rien, soit pour un groupe de seconde zone gravitant autour de Billy Childish. Pourtant toute leur discographie est impeccable, du garage punk imparable, des tubes à la pelle ("Shirts off", "Thank you", "Punk tune", "Ambulance"...), le tout avec un côté fun  et en restant simple. Ce groupe est aussi important à mes yeux que les Cheater Slicks, Bassholes ou Country Teasers, même s'ils n'évoluent pas dans le même registre.

Condominium - Warm Home LP

J'attendais ce LP avec impatience et je ne suis pas déçu, juste un peu frustré parce qu'il est beaucoup trop court, 7 morceaux en  22 minutes, c'est peu. Leur mélange de hardcore mid-tempo et de noise-rock, assez sombre, est toujours aussi excitant et efficace que ce soit sur les morceaux courts ("Life is amazing", "Warm Home", "I don't hate any of you") qui sont de véritables bombes, que sur ceux plus longs et plus expérimentaux ("Under glass" et "An arbitrary choice between infinite coexisting realities"). Seul l'instrumental "Why Be Something That You're Not?" me laisse encore un peu sceptique, quoique à force je crois que je finis par l'apprécier.

Hygiene - Public Sector LP (La Vida Es Un Mus)

Je suis les anglais d'Hygiene depuis le début, pour autant  je ne suis toujours pas complètement convaincu. S'ils sont capables de pondre des titres excellents ("TV Girl", "When ?", "29 Bus"...), ils en ont aussi sorti des plus quelconques ("Recruitment") mais surtout ils ont tendance à alterner au sein d'un même morceau des passages géniaux et d'autres plus médiocres, ce qui est assez frustrant. Du coup avant de mettre ce disque sur ma platine, j'étais un peu inquiet. A tort. L'album n'est pas parfait : il est trop court, "O-Level Girl" est un super morceau malheureusement flingué par un refrain qui sonne faux (en général sur un disque punk je m'en fous et souvent le "faux" sonne bien mais là ça le fait pas du tout) et il finit par un long morceau parlé dont je me suis vite lassé. Mais le reste est terrible. "Polytechnic St." et sa guitare répétitive ultra accrocheuse qui ouvre l'album, "Done Before" totalement désabusé, "Desirable Places To Live", "Things To Do" un tube celui-là... Sur un forum un des membres du groupe disait qu'Hygiene faisait du post-punk tout en restant punk, je ne saurais décrire mieux leur musique, on ressent l'influence des groupes DIY post-punk anglais mais avec l'énergie punk. Excellent album mais je reste persuadé qu'ils en ont encore sous le pied...

Negative Lifestyle - Panic 7" (Deranged records)
 
Negative Lifestyle s'était fait remarquer l'année dernière avec son premier 7" sorti sur Bat Shit, un excellent 7" de hardcore old school. Sur cet EP, si on trouve encore des morceaux hardcore dignes de leurs précédentes sorties, on est surtout scotché par les morceaux où ils ralentissent le tempo et s'essayent à la pop, "panic pop" comme ils l'appellent. La basse est énorme, le chanteur parle ou scande ses textes plutôt qu'il ne chante, la guitare va et vient, le tout dans une ambiance un peu désespérée. Très bon EP.

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